Conservation et restauration des peintures murales du 19e siècle

L’étude patrimoniale et le diagnostic des décors peints, statues, toiles peintes a été réalisé en 2012 par une équipe pluridisciplinaire de conservatrices restauratrices diplômées: Pascale Deloddère, Violaine Pillard et Caroline Snyers. Des travaux sur l’extérieur et la toiture ont été menés,  puis les travaux de conservation et restauration des peintures murales de l’église ont été lancés. Les travaux se sont déroulés en trois tranches: les peintures murales du chœur ont été restaurées en 2017, puis les décors peints des collatéraux en 2019 et enfin les travaux se sont achevés par la restauration des peintures de la nef. L’église a été adossée à la trou cloché du XIIe siècle.  Eugène Perronet (1807-1877) Architecte du Diocèse réalise cette construction.

Les plans de Péronnet sont conservés aux archives départementales, ainsi que deux cahiers des charges à destinations des entreprises, qu’il a réalisé en 1842. L’architecte s’appuie sur le narthex préexistant pour concevoir la nouvelle église. Plusieurs habitations implantées sur le parcellaire seront détruites. Le budget des travaux et des honoraires de l’architecte s’élève à 29 620 francs tout compris. Dans les cahiers des charges, l’architecte est précis sur les mortiers à utiliser : 
chaux hydraulique 1/3 pour 2/3 de sable en pâte ferme « procédé Vicat »; on est en plein essor des ciments naturels Vicat implantés à Grenoble.
Péronnet souhaitait réceptionner le gros oeuvre en octobre 1843. Il dessine les décors sur trois élévations et mentionne que les plinthes devront être marbrées à l’huile. Un état des lieux et un nouveau cahier des charges pour réfection, seront réalisés par l’architecte N. Vubom mandaté par la ville de Goncelin, le 19 oct 1850. Ceci laisse présumer que des désordres étaient déjà apparus tant aux niveaux des remontés capillaires dans les soubassements, que des fissures sur les voûtes. La technique d’origine des peintures murales est à la chaux sur des enduits de plâtre et de chaux et sable. 

 

Mandataire: Claire Bigand – In situ conservation
Partenaires conservateurs restaurateurs: Karine Corbier, Camille Romeggio, Caroline Snyers, Cécilia Billaud, Sylvie Ozenne, Edwige Bussi, Gaetan Ferré, Anais Aubry.
Photographe: Gilles Garofolin
Comité scientifique: Jérôme Deschamps, Service départemental du patrimoine et de la culture de l’Isère. Architecte Félix Faure.

Protection: Maître autel inscrit Monument Historique

Goncelin – Novembre 2020

camille Romeggio
consolidation